Dans STILL TOO SAD TO TELL YOU, une dizaine d’écrans vous invitent à une expérience intime où les larmes, en s’exposant, forment autant d’incitations à les recueillir.
Les visages se font scènes et paysages selon que les regards se brouillent, qu’une larme perle, que l’on fonde en larmes ou en sanglots, que l’on en verse un flot ou un torrent, qu’on les essuie ou les partage, en silence, par petits hoquets, soupirs profonds, cris stridents, courts ou longs, entrecoupés de mots, entiers ou partiels, que l’on étouffe ou qu’on se noie…
STILL TOO SAD TO TELL YOU, est directement inspiré de I am too sad to tell you (auto-portrait vidéo de l’artiste Bas Jan Ader). Tout en lui rendant hommage, Anne-Cécile Vandalem reprend son motif, presque cinq décennies plus tard, pour mieux déplacer le regard et démultiplier les angles d’approches. Elle nous propose une installation immersive constituée de plusieurs portraits -inconnus ou connus, femmes, hommes, enfants, comédiens et non comédiens, -autant de visages offerts et de larmes versées- pour interroger la dimension plastique de ce sujet, le plaisir des larmes et leur représentation.
STILL TOO SAD TO TELL YOU est le contre-point de TRISTESSES, la prochaine création de Das Fräulein (Kompanie). Alors que cette petite forme place le sujet sur le plan strictement individuel et dévoile la puissance esthétique des manifestations lacrymales solitaires, TRISTESSES oriente la thématique sur le champ public en plaçant le sujet au sein d’une communauté.
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